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Le Cyber-Robot idolatré dans les préaux est né de l'imagination

d'un stakhanoviste du crayon, auteur de plus de 400 ouvrages

que s'arrachent tous les "otakus" (fans de mangas):

Go Nagai, créateur star de mangas.

 

Alors que l'Europe entière est secoué par les hymnes destroy de Johnny rotten et de ses Pistols, la télévision Françaises demeure sage et les programmes pour enfants sont visionnés avant diffusion par un comité regroupant quelques sommitées des sciences et de la culture. De vénérables sages qui décident de ce qui est bon pour alimenter les neurones de nos chères têtes bondes, gavées de productions Walt Disney bien calibrées.

©Droits Réservés

Sans doute influencé pas la mouvance punk alors à son apogé, un facétieux président de chaîne a la (très) bonne idée de nomer à la tête des programmes pour la jeunesse l'ancienne speakrine Jacqueline Joubert. Celle-ci propulse dans la lucarne magique une jeune fille qui, délaissant son rôle de speakrine, va devenir ce monstre cathodique qui engendrera les Musclés et autres Jacky ou Cordier. Pour l'heure, Dorothé (c'est son nom de guerre) présente une toute nouvelle émission intitulée Récré A2 (France 2 est alors Antenne 2), qui va servir de tremplin à toutes les productions japonaises appelées à boulverser le paysage audiovisuel des bambins.

©Droits Réservés

C'est Jacques Canestier qui ramène du pays des sushis une série de cassettes d'un héros dénommé UFO Robot Grendizer, que Maman Joubert décide de tester discretement à l'antenne en ce beau moi de juillet 1978 aprés avoir rebaptisé à la va-vite la créature GOLDORAK (patronyme obtenue en mêlant les syllabesde Goldfinger et Mandrake). "Dès le moi d'août, nous avons su que Goldorakallait faire un tabac", raconte la femme de l'ex-star du 20 heures de la premièrechaîne,Georges de Caunes. Les instituts de sondage de l'époque rélélent queprès de 100% de la jeunesse Française est rivée au petit écran lors de la diffusion d'Actarus !

La série donc rediffusée dans sa chronologie réelle (du premier jusqu'au soixante-quatorzième épisode) dès la rentrée des classes suivante. Goldorakdevient un rendez-vous obligé de toute une génération le soir après l'école !

Le cyber-robot idolatré dans les préaux est né de l'imagination d'un stakhanoviste de crayon, auteurs de plus de 400 ouvrages que s'arrachent tous les "otakus" (fans de mangas) :Go Nagai, créateur de mangas fortementinfluencé pas le fameux illustrateur FrançaisGustave Doré et surtout par Osamu Tzuka, le pape des graphistes Japonnais. Le papa d'actarus travaille entre douze et quinze heures par jour pour mettre en place une trilogie dont Goldorak ne sera, en fait, que le troisième volet. Paradoxalement, alors que les deux premières séries (Mazingerz puis Great Mazinger) pulvérise les taux d'écoute au pays du soleil-levant,Goldorak ne reçoit qu'un acceuil "poli" de ses compatriotes...

A des années-lumières de la Goldorakomania qui allait propulser la figurine dotée de "pulvonium" au hit-parade des ventes de boutiques de jouets mais aussi de la chanson, puisque le jeune Noam immortalisa un hymne dédié au nouveau dieu des cathodiques pratiquants. Ceux-là mêmes qui se reconnaissaient en hurlant dans les couloirs de leurs écoles d'étranges cris de guerre uniquement reconnaissables par les initiés: "Fulguro-poing", "Cornofulgur" ou "Métamorphose" !

Texte © Thierry WOLF

 

LES GENTILS ET LES MECHANTS

 

 

Une Production Toi Animation, Dynamic Production, Pictural Films Production

 

LES GENERIQUES

Même si les aventures d'actarus possèdent plusieurs génériques et chansons, c'est bien la version de Noam qui reste dans toutes les mémoires. Le jeune chanteur, qui fit une carrière éclair au firmament des disques de vinyle, fut propulsé en tête des hits-parades par un producteur de talent (aujourd'hui notable américain et ami personnel de président Clinton) qui donna son patronyme à sa maison de production : Saban Records !

 

GOLDORAK (interprété par Noam)

(Pierre Delanoë / Pascal Auriat)

© 1981 Saban Records

LE GENERIQUE de fin d'épisode

Le Prince De L'Espace - ''Les Goldies''

(Pierre Delanoë & S. Kikuchi)

© 1979 CBS / BARCLAY